Devenir vétérinaire en France exige une formation scientifique rigoureuse et un parcours académique bien déterminé. Entre sélection stricte sur concours, cursus en écoles spécialisées et exigences de haut niveau, ce métier attire chaque année de nombreux passionnés des animaux et de la santé. Je vais expliquer les étapes essentielles à suivre dès le lycée, détailler les voies d’accès aux écoles vétérinaires, présenter les spécificités du cursus ainsi que les opportunités offertes par cette profession reconnue.
Choisir la voie scientifique au lycée
Construire un socle solide dès la première
Le parcours vers les études vétérinaires démarre dès le lycée. Opter pour un enseignement scientifique renforcé maximise les chances lors des sélections en école vétérinaire. Les spécialités Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) ou biologie-écologie se positionnent comme incontournables. Les combiner avec mathématiques et physique-chimie crée un tronc commun de connaissances riches, idéal pour appréhender les concours d’entrée. Cela explique pourquoi 90 % des admis en première année de cursus vétérinaire avaient choisi ces spéciaux, d’après le ministère de l’Agriculture en 2023.
Affiner son profil en terminale
Maintenir les mêmes spécialités en terminale, tout en ajoutant l’option mathématiques complémentaires constitue un choix payant. Cette option renforce l’aisance analytique, très utile pour les examens scientifiques complexes du concours commun. Les écoles vétérinaires recherchent des profils équilibrés, dotés d’une culture scientifique polyvalente, aptes à comprendre autant la biologie que les phénomènes physiques ou statistiques.
Connaissances clés et ouverture d’esprit
Un lycéen qui construit son projet sur des bases scientifiques larges montre sa capacité à évoluer dans divers domaines. Cette polyvalence s’avère précieuse, car le métier de vétérinaire exige d’intervenir auprès d’animaux de compagnie, de production, comme en santé publique ou industrie. L’orientation en terminale influence donc directement les chances d’accéder plus tard à l’une des formations médicales sélectives du supérieur.
Intégrer une école vétérinaire : concours et admissions
Postuler après le bac ou après un bac+2
Les candidats accèdent aux écoles via des concours vétérinaires sélectifs après le bac ou après deux années d’études supérieures. En 2025, le concours post-bac des écoles nationales vétérinaires (ENV) proposera 280 places pour les bacheliers et 271 places pour les étudiants de prépas BCPST. Le processus d’admission, digitalisé via Parcoursup, impose une analyse rigoureuse du dossier, un questionnaire en ligne puis, pour les admissibles, des entretiens oraux ciblés.
Tableau comparatif des concours d’admission
Voie d’accès | Places 2025 | Conditions |
---|---|---|
Post-bac (ENV) | 280 | Bac général à dominante scientifique, dossier + oral |
Prépa BCPST | 271 | 2 ans CPGE, concours écrit & oral |
Prépa TB | 9 | 2 ans CPGE TB, épreuves spécifiques |
Licence universitaire | 58 | L2 ou Licence scientifique |
BTS/BTSA/BUT | 98 | BTS, BTSA, BUT Génie Biologique, dossier & concours |
Concours privé UniLaSalle
L’école vétérinaire privée UniLaSalle Rouen recrute uniquement après le bac, via son propre concours. En 2024, 115 places étaient attribuées aux bacheliers généraux. L’admission inclut dossier, entretiens et épreuves pratiques. Le coût élevé devient un critère à considérer : 14 000 € annuels les trois premières années, puis 18 600 € ensuite, contre 2 808 € en écoles publiques. Pour plus de détails sur les études de santé, consultez notre dossier dédié.
Le parcours en école vétérinaire : formation et immersion professionnelle
Structure pédagogique du cursus
Les cinq premières années de la formation vétérinaire s’articulent autour d’un tronc commun scientifique puis de modules professionnalisants. Le programme se décompose en enseignements théoriques, travaux pratiques et stages intensifs. Les étudiants évoluent ainsi sur la microbiologie, la pathologie animale, la pharmacologie, la gestion d’entreprise vétérinaire, mais aussi l’approche sociale et éthique du métier. La première année, accessible directement après le bac, vise l’intégration rapide des différents profils à l’environnement professionnel.
L’importance des stages
Chaque étudiant effectue au total 100 jours de stages obligatoires en clinique, élevage, industrie ou laboratoires publics. Ce dispositif constitue l’un des atouts de l’enseignement vétérinaire français, qui combine théorie et pratique dès le début. Selon l’Observatoire national de l’emploi et des métiers des vétérinaires, le taux d’insertion professionnelle atteint 97,4 % un an après l’obtention du diplôme.
Mobilité internationale et ouverture sectorielle
Une période de mobilité à l’étranger reste obligatoire dans le cursus, favorisant l’adaptation aux enjeux européens et aux normes sanitaires mondiales. L’engagement dans la filière vétérinaire exige également une certaine flexibilité : au fil des années, les étudiants choisissent leur approfondissement (animaux de compagnie, production, recherche…). Ce modèle généraliste, couplé à la spécialisation progressive, contribue à la diversité des débouchés.
Se spécialiser et évoluer : diplômes complémentaires et insertion rapide
Année d’approfondissement et thèse d’exercice
La sixième année marque l’entrée dans une phase d’approfondissement avec la rédaction de la thèse d’exercice. Cette étape conditionne l’obtention du diplôme d’État de docteur vétérinaire (DEV). L’étudiant personnalise son parcours selon le secteur choisi, tandis que 10 % du programme s’adapte à son projet professionnel.
Formations complémentaires post-DEV
S’ouvrir à l’internat vétérinaire ou viser un Diplôme d’Études Spécialisées Vétérinaires (DESV) permet de développer une expertise pointue. D’autres diplômes cours d’un an s’offrent dans les domaines clés de l’élevage, la santé publique, ou la médecine des animaux de compagnie. Les étudiants s’orientent aussi vers la recherche académique via une thèse universitaire, multipliant ainsi leurs perspectives de carrière.
Panorama des débouchés à la sortie
La majorité des jeunes diplômés rejoignent immédiatement le secteur professionnel, où la demande reste forte. Le graphique ci-dessous illustre la répartition des nouveaux vétérinaires par secteur d’activité sur les trois dernières années :
Secteur d’activité | % de diplômés 2022 |
---|---|
Animaux de compagnie | 43 |
Production animale | 26 |
Équins | 9 |
Santé publique / Industrie | 22 |
Certains poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur, d’autres se lancent dans l’entrepreneuriat vétérinaire, qui ouvre la voie à des carrières innovantes consultées dans notre page carrière du secteur santé.
Suivre la voie scientifique, réussir un concours sélectif puis évoluer dans un cursus exigeant forment le socle de la formation vétérinaire en France. Le parcours, professionnalisant et axé sur l’innovation, offre un accès rapide à l’emploi et de multiples opportunités de spécialisation.
Choisir de devenir vétérinaire requiert une solide préparation et une réelle détermination dès le lycée. Un parcours scientifique rigoureux, alliant SVT, physique-chimie et mathématiques, constitue la base indispensable pour affronter les concours d’entrée exigeants des écoles vétérinaires françaises.
Intégrer une école vétérinaire, qu’elle soit publique ou privée, passe majoritairement par des concours sélectifs accessibles après le baccalauréat ou à partir d’un bac+2. Ce processus garantit un niveau d’exigence élevé, essentiel pour former des professionnels aptes à répondre aux nombreux défis de la santé animale.
La formation vétérinaire s’étend sur six années mêlant enseignement théorique, pratique approfondie et stages en milieu professionnel. Ce cursus complet permet aux diplômés de rejoindre des secteurs variés tels que la médecine des animaux de compagnie, l’élevage, la recherche ou l’industrie, assurant ainsi une insertion professionnelle rapide et durable.